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Découvrir Elliant et son Histoire
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Découvrir Elliant et son histoire
Dizoleiñ Eliant hag hec’h istor

Elliant en Cornouaille

Gros bourg du Sud-Finistère, Elliant est située en Cornouaille, entre les vallées de l’Odet et du Jet, à 16 kilomètres à l’est de Quimper.

La commune constitue à elle seule le pays Melenig, un des 3 pays traditionnels du pays historique de l’Aven, avec le pays fouesnantais et le pays duig (région de Quimperlé).

Plusieurs vestiges et découvertes archéologiques attestent d’une occupation humaine du territoire au Néolithique. Celle-ci se poursuit à l’âge du fer (Gaulois) et à l’époque gallo-romaine, la région étant traversée par plusieurs voies romaines (Quimper-Rennes, Concarneau-Carhaix, Carhaix-Quimper).

Paroisse primitive fondée par les immigrés bretons dès le Ve ou le VIe s., Elliant englobait également à l’origine les territoires de Rosporden, Saint-Yvi et une partie d’Ergué-Gabéric.

Principaux détenteurs du pouvoir dans la paroisse à l’époque médiévale, les seigneurs de Tréanna possédaient un droit de haute justice.
Troisième cure la plus riche de l’ancien diocèse de Cornouaille, la paroisse d’Elliant est connue pour avoir subi une violente épidémie de peste à une date non déterminée, évoquée dans la littérature (Barzaz Breiz de la Villemarqué) et l’art (tableau de Duveau au musée de Quimper).

Commune agricole prospère, elle compte plus de 4 000 habitants à la fin du XIXe s., avant de perdre de son importance au XXe s.

La Peste d'Elliant
La Peste d’Elliant – Louis Duveau (1849) – Collection du Musée des Beaux-arts Quimper – Domaine public depuis 1967

Un peu d’histoire…

Les premières traces d’occupation humaine remontent au paléolithique, vers 50 000 avant J.C. Un important campement, vraisemblablement datant de l’Homme de Néanderthal a été retrouvé en contrebas du bourg. Ce devait être une station de chasse, liée au passage du grand gibier de la dernière glaciation (mammouths, rennes…).
Un groupe de nombreux migrants du nord du Pays de Galles densifie l’habitat très dispersé aux VIème et VIIème siècles, et établit un centre important à l’emplacement actuel du bourg. L’origine du nom Elliant date de cette époque, on lui trouve plusieurs sources :

  • celle d’un saint Elian du pays de Galles
  • la venue d’un clan de Lanellian dans la même région
  • un nom descriptif du deuxième étang « an eil yen »… Au moment de la Renaissance, il y a construction de manoirs et de chapelles de caractère comme la chapelle de Tréanna, qui date des années 1480.
    Au XVème siècle, une épidémie de peste décime la presque totalité de la population, qui dépassait alors les 7000 habitants. L’écrivain breton Théodore de la Villemarqué en fait le récit dans son ouvrage du « Barzaz Breizh ».

Durant l’automne et l’hiver 1787-1788, l’abbé Laënnec recueille au presbytère son neveu, René Laënnec, futur grand médecin et inventeur du stéthoscope.
A la révolution, la commune, séparée de ses anciennes dépendances de Rosporden, Loc Maria et Saint Yvi, comprend déjà les 7030 hectares actuels et environ 3000 habitants, qui deviennent plus de 4000 à la veille de la première guerre mondiale.
Après celle-ci, la mécanisation agricole provoque l’exode de près de la moitié de la population vers les zones de transformation voisines ou vers les régions parisienne, nantaise, angevine etc. 

Des personnages célèbres ont donné leur nom à des rues elliantaises :

Pierre Loti
Pierre Loti

Pierre Loti

Officier de marine à Brest , de son vrai nom Julien Viaud en 1877 avait un bon copain également marin sur Rosporden Pierre Le Cor. C’est ainsi qu’il y fait de nombreux séjours et qu’il va découvrir la ville et ses alentours avec ses traditions allant jusqu’à se faire coudre un costume d’Elliant pour les pardons. Y ayant fait de nombreux séjours, il s’inspire de la vie telle qu’il la voit et la ressent pour y écrire son roman « mon frère Yves ». Comme à chaque escale dans ses nombreuses navigations, il observe, fait des rencontres et s’immerge dans les cultures locales pour ensuite pouvoir écrire ses nombreux livres.

René Laënnec

est né à Quimper le 17 février 1781. A la mort de sa mère d’une tuberculose en 1786, le jeune René âgé d’à peine 6 ans est confié à son oncle Michel Laennec, recteur à Elliant. ll y restera jusqu’en 1797 puis sera élevé chez un autre oncle à Nantes où il entame de brillantes études de médecine. ll est le créateur du diagnostic médical par auscultation et l’inventeur d’un instrument que l’on appellera le stéthoscope qui a fait faire à la médecine un bond prodigieux. ll meurt à l’âge de 45 ans dans son manoir près de Douarnenez.

 

Maurice Bon

Maurice Bon était un pilote de chasse de l’Armée de l’Air française, né à Elliant le 10 février 1920. Après avoir appris à voler, et passé son brevet de pilote à l’Aéroclub de Quimper et de Cornouaille, il s’engage dans l’Armée de l’Air en 1939. Démobilisé en 1940, il se réengage, rejoint les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) en 1942, et se porte volontaire pour renforcer le groupe de chasse 3 « Normandie », qui deviendra le « Normandie-Niémen », du nom du fleuve au-dessus duquel l’unité a combattu à l’Est. Formé sur ordre du général de Gaulle, le groupe de chasse combat en Union soviétique pour affirmer la puissance de la France sur tous les fronts.

Après un entraînement très rapide sur « Yak 1 », il prend sa place comme pilote à l’escadrille. Il participe activement à la dure bataille d’Orel.

Après 6 victoires confirmées, et 1 septième probable, il est abattu dans le ciel de Lenino-Baievo, près de Gorodets, le 13 octobre 1943. Il est âgé de 23 ans.

Il reçoit la Médaille militaire, la Croix-de-guerre avec 4 palmes et une étoile, et l’Ordre soviétique de la Guerre pour le Salut de la patrie de 1ère classe et 2e classe (URSS).

Aux abords de l’aérogare de Quimper, une stèle marquant son souvenir est érigée et son nom est donné à l’aérodrome en 1953, et, depuis 1994, une cérémonie commémorative est organisée chaque année au mois d’octobre.

Sa sépulture est découverte en 2012 au cimetière militaire de Stéfanovo, en Biélorussie, portant la mention : «Ci-gît pilote Français du régiment Normandie-Niémen, Maurice Bon, mort en héros le 13. X.1943».